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Le diable qui tambourinait; (11)
Mais si, comme une fausse glace,
Mon œil ne rend à faux la face;

Cette barbe j'ai vu souvent,
Mais avant son enchantement;
Bien qu'elle soit défigurée,
Comme après une échauffourrée,
C'est celle d'un preux chevalier
Qu'un lutin peut s'approprier.

Quand Hudibras eut l'allégresse
D'entendre parler sa maîtresse
Avec égard, avec honneur,
De sa barbe et de son porteur;
Il jugea que dans cette affaire
Meilleure mine il fallait faire;
Et dit: O reine des beautés,

Vos beaux yeux ne sont pas trompés;
Cette barbe, ainsi que son maître,
Sont faciles à reconnaître;

Nul lutin ne s'en fait honneur,
C'est moi, son juste possesseur.

O ciel, dit-elle, est-il croyable?
Je crains qu'il ne soit véritable,
Non à la barbe seulement,
Mais à ce discours éloquent;

But by your dialect and discourse,
That never spoke to man or beast
In notions vulgarly express'd.
But what malignant star, alas!

Has brought you both to this sad pass?
Quoth he, The fortune of the war,
Which I am less afflicted for,

Than to be seen with beard and face,

By you in such a homely case.

Quoth she, Those need not be asham'd

For being honourably maim'd,
If he that is in battle conquer'd,

Have any title to his own beard;

Though your's be sorely lugg'd and torn,
It does your visage more adorn

Than if 'twere prun'd, and starch'd, and lander'd,
And cut square by the Russian standard.

A torn beard's like a tatter'd ensign,

That's bravest which there are most rents in.

That petticoat about your shoulders

Does not so well become a soldier's;

And I'm afraid they are worse handled, Although i' th' rear, your beard the van led; And those uneasy bruises make

My heart for company to ache,

Car jamais votre rhétorique,
Comme les autres, ne s'explique.
Hélas! quel sort malencontreux
Vous a conduits ici tous deux?

C'est la fortune de la guerre, Dit-il, mais plus grande misère, C'est d'être ici par vous surpris Dans l'équipage où l'on m'a mis.

L'on n'est, dit-elle, point blâmable
Pour avoir blessure honorable;
Car si, malgré qu'on est battu,
La barbe est encore au vaincu ;
De la vôtre ainsi déchirée,
Votre face est bien mieux parée,
Que taillée en juste longueur,
Par le plus habile baigneur.
Barbe et drapeaux, de déchirure
Se font honneur, mais la parure
Sur vos épaules qui s'abat,

N'est guère celle d'un soldat;
Et je crains bien que ces épaules
N'ayent eu force coups de gaules;
Je crois qu'elles étaient pourtant
Derrière, et la barbe devant.
Chaque cruelle meurtrissure

Fait à mon cœur une blessure,

To see so worshipful a friend

I' th' pillory set at the wrong end.

Quoth Hudibras, This thing call'd pain
Is (as the learned Stoics maintain)
Not bad simpliciter, nor good,
But merely as 'tis understood.
Sense is deceitful, and may feign,
As well in counterfeiting pain
As other gross phenomenas,
In which it oft mistakes the case.
But since th' immortal intellect
(That's free from error and defect,
Whose objects still persist the same)
Is free from outward bruise or maim,
Which nought external can expose
To gross material bangs or blows,
It follows, we can ne'er be sure
Whether we pain or not endure;
And just so far are sore and griev'd,
As by the fancy is believ'd,

Some have been wounded with conceit,
And died of mere opinion straight;
Others, though wounded sore in reason,
Felt no contusion, nor discretion.
A Saxon duke did grow so fat,

Fâché de voir mon digne ami,
Par mauvais bout, au pilori.

La doctrine stoïcienne,
Dit Hudibras, est que la peine
N'est ni bien, ni mal simplement,
Mais comme on la prend seulement.
Les sens nous trompent d'ordinaire,
La peine ils peuvent contrefaire;
Car on les voit très-lourdement
Se tromper à chaque moment.
Mais puisque l'ame est immortelle,
(Sans erreur ou défaut en elle,
Ses objets mêmes constamment,)
Elle est à l'abri sûrement

De matérielle blessure,

Comme d'externe meurtrissure;

Il s'ensuit que nous ne pourrons
Etre sûrs si nous endurons
Le mal, ou non la maladie
N'est que suivant la fantaisie.
Plus d'un, croyant être blessé,
En est mort pour l'avoir pensé ;
Et, quand la raison est blessée,
Elle ne se croit pas touchée.
Un duc de Saxe était si gras (12)
Que des souris, ou bien des rats,
Avaient choisi, pour leur tanière,
L'immensité de son derrière;

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